MARTEAU + POUCE = BOBO...
C'est un miracle, y'a du soleil plein partout. Le moral remonte en même temps que les températures.
Fissa à tout berzingue je saute sur la charpente pour un ultime réglage en vue de terminer ce maudit rampanage, même pas après...
Miss Moellon : hé gros, y'a tes planches d'arrivées, descend de ton bazar et en route chez Leclercdenotaire, c'est que j'ai pas que ça à foutre moi !!
Moellon : OUAIS J'ARRIVE...GUEULE PAS COMME ÇA !
Le temps de s'fringuer, d'aller à la turne et de gauler le magasinier en rayon...
Magasinier : salut Moellon
Moellon : avé magasinier je viens chercher un sterre de planches de coffrage, à que c'est pour voliger mon humble Château, crâne de moineau...
Le magasinier : prend le camtard derrière toi, à que je prend le paquet cadeau et que je te le charge.
Moellon : ben ma couille...l'en manque 45...des planches ??!!
Le magasinier : confus et l'air un poil con...ben c'est à dire qu'un gazier est venu en prendre une palanquée qu'il avait commandé
Moellon : ben pasque j'ai pas commandé moi, gueule de marache ??!!
Teuf Teuf (camion de prêt moyennageux) clang ! clong ! (freinage d'urgence) Retour au Château pour décharger la came avec le big Manitou de mon voisin. (photo1)
Pause casse-dalle et en route pour le camp d'base pour l'arasage et le coffrage du rampant Est (photo2)
J'te conseille de rester en retrait d'1cm lors du coulage de manière à ce que tes planches (ou voliges) "passent" sans problème sur tes arases, dans le cas contraire ce sera burin et marteau.
À vouloir trop bien faire, j'ai voulu taper un coup d'cordeau traceur pour l'alignement de la sablière. Je chope une pointoche acier...vise d'un oeil expert la tête métallique...lève le darak et PAN...en plein dans la tête du gosse ! Le marteau ripe et me nique le pouce. De rose passera par de nombreuses nuances pour arriver à un joli bleu Schtroumpf.
HAAAAAAAAAAAAA ! Nom d'une b... molle et fils de p... et p..... de ta mère !
Un vocabulaire de circonstance et d'un raffinement absolu.
Forcément après cette anecdote hilarante chuis descendu bien vite du camp d'base retrouver un poil plus d'oxygène en bas. Parait que ça fait ça quand c'est neuf.
Mon pouce ressemble à une fraise des bois, entre le violet le bordeau et le carmin...une oeuvre digne de Matisse.
Un truc est sûr, ça réveille bien.
Demain, coulage des rampants, pose des entretoises et de feuillards pour le contreventement des poutres.