COURSE DE FOND...
Journée sport sous le signe de l'Athlétisme. C'est entre le sprint et le fond qu'elle se déroula. J'adore le sport en général mais pratique plus depuis la Bataille des Thermopyles.
Tôt le matin à l'heure ou fleurie la cambrousse, je décide avec Miss Moellon, d'aller faire route chez Super Mario afin acheter la quincaillerie destinée à équiper la lourdasse.
Mais avant de partir je m'en vais chez un voisin éloigné de 200 m du Château lui quémander quèques morceaux de chêne, un wagon de briquettes de parements d'origine (18ème siècle) une remorque de jambages et linteaux en granit indécemments lourdingues et les chassis tout pélinges en attente d'un nouveau Maître qui leur redonnera vie.
Pour te résumer, c'est un ancien qui doit détruire sa masure car dangereuse et trop près de la route communale aux dires des hautes instances Communales. Il donne pierres, bois de charpente, de plancher. Bref tout ce qui provient de feu sa maison cassée. Étant sur le coup grâce à Cricri d'amour, je m'suis pointé chez lui pour tenter de récupérer en négociant, les matériaux me semblant les plus interessants pour moi.
L'ancien est planqué derrière son rideau et me chouffe descendre de la bagnole. C'est d'un oeil suspect et méfiant que le boug me voit venir comme un recouvreur de fond qui, bate de base ball en pogne viens causer diplomatiquement avec le débiteur lui expliquer et lui démontrer la fragilité biomécanique de l'articulation rotulienne.
Je me présente poliment, lui explique que j'ai entendu dire que comme il ratiboise sa masure de 300 ans d'àge, est-ce qu'y serait-il pas possible de faire l'acquisition des éléments précisés plus avant.
L'ancien du pétrole me reluque des pieds à la tête et engage une conversation ou j'apprend que la maison cassée aurait environ 300 piges. Une demi heure de communication instructive et ma fois bien sympathique pour finalement me voir dire que si le tas de bois n'est pas ramassé, à la Saint Jean ça va fumer...
"Tu prend c'que tu veux, pierres briques, bois, tuiles et la porte qu'est appuyée contre le mur et tout l'tintouin, c'est gratos". À ces mots et ne me sentant plus de joie, ma cervelle à fait un 360° et s'est mise à bouillir à l'audition de ces douces paroles.
Comme un môme qui découvre ses paquets à Noël, nous repartons. Je chouffe quand même au passage la porte offerte par l'ancien au cas ou. Et ben merde alors les bras m'en tombent des mains ! La porte est quasiment identique à celle de la maison cassée restaurée ! Chêne massif, montage à l'ancienne, les panneaux sont identiques dans leurs formes ainsi que les traverses. Sur la première photo la merveille de lourde aux côtés de sa frangine restaurée. Sa destination est toute trouvée, ce sera la porte des chiottes.
Après ce début de matinée qui démarre au taquet en route chez super Mario pour les achats de poignées blanches en porcelaine, de paumelles et d'une serrure à encastrer.
Une fois sulagé de quelques monnaies repartir vers un rencard genre examen médical pour une éventuelle approbation du Doc à suivre ma formation. La gisquette me bombarde de questions, m'ausculte, me couche, me fait asseoir, me fait m'accroupir, respirer tel une chaudière, me pèse et me toise. Bref manque plus qu'un toucher rectal pour avoir droit à un bilan complet. Au final la bougresse me déclarera apte et bon pour le service.
Ce marathon qui ne fait que commencer me propulse une fois d'plus au Château pour mon rencard avec Sylvain pour rerepartir chez Super Mario avec le fourgon de jacouille pour cette fois l'achat des fournitures des doublages de l'étage. BA13, isolant, rails et montants.
À peine arrivé en ma demeure un commercial m'attend pour un devis d'aspiration intégrée. J'expédie l'affaire en 1/4 de plombe et procède au déchargement des colis avec l'aide de Robocop venu me visiter pour baiser une bolée, de Sylvain et de Jacouille peu de temps après.
Dans la foulée Cricri d'amour se pointe pour me montrer l'emplacement du Mikado géant que compose la charpente et le plancher de la mechta de l'ancien du pétrole, stocké dans un champ pas loin tel un gros tas d'merde. Après délibération et négociations, nous tombons d'accord sur le partage du butin.
L'est tard, fait soif et suis vanné. Cette journée de sport c'est plus d'mon àge.
Demain matin je m'en va chercher les pièces de bois nécessaires à la confection du chassis de la porte des goguenôts et l'après midi séance cinoche avec mon frangin histoire de se détendre les plaques motrices devant un film bien sanglant, barbare, et historiquement véridique : les 300 !